Cette nuit encore, elles étaient là; elles m’ont tourmenté sans relâche. Je ne sais comment, mais vissées par le délice et le remord, pitonnées par le souvenir et l’oubli, accrochées par l’envie et l’indifférence, ces deux ombres font pourtant régulièrement surface. Quelques mots de russes, un ou deux caractères cyrilliques et me revoilà emporté dans ce torrent de souvenirs, ballotté comme une feuille dans le flot tumultueux des sentiments. Tiraillé entre le repentir et l’envie vile de succomber à nouveau, j’ai bien du mal à voir le temps faire son œuvre, il m’est absolument impossible d’oublier ces deux ombres, loin d’ici… Elles me poursuivent…