Ces derniers temps, je me pose souvent la question de savoir si je mets trop de sens à mes actes. Lorsque j’agis, je le fais en fonction de mon vécu, de mon éducation, de mon entourage, du moment, de l’environnement. J’aimerai pouvoir dire un jour, je le fais car j’en ai envie. C’est gratuit mais je le fais en fonction de mon envie du moment. Cette démarche doit me reconnecter avec le monde autour de moi. Je dois remettre du sentiment dans mes actes. Mais celui-ci pourrait devenir ma perte. Il doit être jugulé par l’expérience. Un coeur qui se donne complètement se transformera très certainement en coeur perdu. Comme une machine qui s’emballe, un coeur s’enivre de son propre ressenti s’il n’est pas habitué à ressentir autant les choses. Et c’est pourquoi j’ai l’impression que c’est le début d’un long apprentissage pour moi. Je le voudrais progressif, mais l’ivresse de la nouveauté a emporté toute retenue. Je laisse aller, au prix de beaucoup de choses. Dans cette quête personnelle, j’ai embarqué avec moi tout mon premier cercle. Avec l’espoir, peut être très égoïste, que le retour à un nouvel équilibre personnel sera le début d’une nouvelle ère familiale. Le risque, comme souvent dans ce type de cas, c’est le quitte ou double. Je risque de retrouver un nouveau point de départ, mais sans avoir autour de moi tous ceux qui m’ont toujours accompagné. Est-ce un mal nécessaire? Fallait-il que je me débarrasse de certaines scories? Je ne le sais pas… Mais, au travers de cette quête, j’aimerai trouver une quiétude personnelle qui pourrait me porter encore un peu plus loin et plus haut dans la compréhension de cette vie. Je sais que j’ai n’ai pas beaucoup de vécu personnel, pas beaucoup d’expérience concernant mon coeur. Cette nouvelle quiétude pourrait tout simplement m’ouvrir de nouveaux champs.