Un soir d’été, un songe …

Pourquoi faut-il que je ne puisse plus lever la tête, me perdre dans le vide enivrant de l’espace, m’oublier, moi et mes soucis dans ce froid éternel sans avoir toujours mes cours d’astronomie qui remontent à la surface…
Un soir, une nuit d’été, allongé dans l’herbe à regarder les étoiles. Seul le jappement d’un chien par delà la colline parvient à rompre le silence de la voûte céleste. Une myriade d’étoiles brille ce soir là au firmament et je commence à tirer des traits imaginaires entre les astres … Qui dessine un bouclier, qui représente Cassiopée…

Mais ces constructions artificielles ne tiennent pas longtemps face au regard critique de l’astronome. Tous ces astres sont loin de se trouver dans le même coin de ciel. Les étoiles qui composent Cassiopée justement sont bien plus éloignées les unes des autres que d’autres étoiles éparpillées aux quatre coins de la voûte. Pourquoi alors avoir tirer ces petits traits fictifs entre tous ces points ? Très certainement pour se rassurer face à l’inconnu ! Faisant ainsi, le toit céleste devenait une fresque de la vie, plutôt qu’un immense abîme, aux frontières incertaines où l’homme se retrouve tout simplement confronter à sa propre ignorance. La peur de l’inconnu revient toujours à théoriser la «chose», à la rendre intelligible par un artifice intellectuel. Il est toujours plus aisé de lier maladroitement deux inconnues, plutôt que de se remettre à ses sentiments et admettre son ignorance. Il en va ainsi de tout …de l’inconnue du lendemain prévu, planifié, pensé, à l’inconnue de la vie, «carriérisée», idéalisée, destinée…

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