Encore une journée ensoleillée à dévaler des pentes, à enchainer lentes montées, faites d’attente, d’observation, d’espoir d’un plaisir promis, avec des descentes rapides, avalées comme si c’était les dernières. Descentes, mélanges d’adrénaline et de plaisir. Un geste de glisse, répété à l’infini sur des pentes offertes, préparées, façonnées. Mais, au bilan, l’homme se retrouve toujours au même point de départ, au pied d’une nouvelle montée. Nouveau challenge ? Nouveau départ ? Pour une nouvelle dose de plaisir simple, mais sans lendemain. L’insatiable appétit de l’homme le poussera toujours et encore à répéter ce va et vient, symbole même de la quête épicurienne. Peu importe le point d’arrivé, les progrès réalisés, il faut retrouver cet état de plaisir, de grâce, de communion du corps et de la Terre. Est-ce que la vie se résume à un enchainement de plaisirs qui tout compte fait, ne font que nous ramener à notre point de départ ? La quête d’un plaisir inassouvi…
« J’ai vécu dans le tumulte et l’agitation . J’ai cherché le bonheur et trop souvent le plaisir. Mais avec maladresse et ignorance, je n’ai jamais cessé, du fond de mon abîme, de chercher le chemin, la vérité et la vie ». Jean d’Ormesson .
Ces couleurs me touchent et illustrent à merveilles les interrogations posées…
ombre et lumière, espoir et desespoir, douceur et violence, la vie à l’état brut.